
Portfolio CALQ - Adil Boukind - Programme Vivacité
Vous trouverez ci-joint les 15 images de matériel d’appui destinées à appuyer ma candidature pour le projet “L’Égypte n’est plus un long fleuve tranquille”. Ces photographies proviennent de trois projets antérieurs, chacun présenté à travers une sélection de 5 images, conformément à la demande.
Le premier projet explore ma première démarche photographique, consacrée à la pratique ancestrale de la chasse au miel dans les montagnes de l’Himalaya.
La deuxième série, réalisée en Inde, examine la tradition du Kalaripayattu, considéré comme le plus ancien art martial au monde.
Enfin, la dernière série, la plus récente, documente l’entraînement de jeunes Népalais aspirant à intégrer l’armée britannique.
Veuillez noter que vous pouvez cliquer sur les images afin de les voir en pleines résolutions.
Les chasseurs de miel Népalais
Deux fois par an, des Népalais risquent leur vie pour récolter un miel, connu principalement pour ses propriétés hallucinogènes, provenant de ruches suspendues sur des falaises hautes de plusieurs dizaines de mètres. Cette substance est réputée pour ses vertus médicinales. Ces falaises se trouvent dans la jungle au pied de la chaîne de montagnes de l’Annapurna, qui abrite le 10ᵉ sommet le plus élevé du monde. Ce miel convoité provient de l’abeille géante de l’Himalaya, la plus grande abeille butineuse de la planète. Une fois récolté, le miel est distribué aux villageois, puis vendu aux habitants des villages voisins ainsi qu’aux rares touristes de passage dans la région. Ces derniers paient environ 45 $ pour un demi-litre, soit un peu moins d’un mois de salaire au Népal.
Kalaripayattu, la genèse des Arts Martiaux
Considéré comme le précurseur de tous les arts martiaux, le Kalaripayattu (kalari signifiant école et payattu combat) a retrouvé sa notoriété ces dernières années. Bien qu’il existe depuis environ 5 000 ans, cet art martial originaire de la région du Kerala, dans le sud de l’Inde, a failli disparaître pendant l’occupation britannique en raison de ses coups mortels.
De nos jours, les kalaris rouvrent et ce type de combat connaît un renouveau en tant que technique d’autodéfense, notamment grâce à ses bienfaits pour le corps. À l’instar d’un autre art martial qu’il a inspiré, le Kungfu, également réprimé, le Kalaripayattu continue d’être enseigné de manière traditionnelle, à l’aube ou au crépuscule, pour éviter la chaleur. Les combattants doivent suivre des étapes rigoureuses, en commençant par des exercices physiques, puis la maîtrise de différentes armes telles que des lances, des épées et des boucliers, pour terminer la session par des soins aux blessures.
Pendant l’entraînement, les coups ne sont pas retenus, ce qui fait qu’il n’est pas rare de voir des armes se briser sous les attaques ou des personnes se blesser, parfois gravement…
La voie des Ghurkas
Depuis des siècles, les Gurkhas, soldats originaires du Népal, sont reconnus pour leur courage légendaire et leur loyauté inébranlable. Recrutés principalement pour servir dans les armées britannique et indienne, ils incarnent une tradition militaire fascinante, symbolisée par le kukri, leur couteau courbé emblématique, et une discipline sans faille.
Au-delà des champs de bataille, les Gurkhas mènent une existence ancrée dans les villages reculés des contreforts de l’Himalaya. Ils y jonglent entre leur rôle de guerriers et leur vie quotidienne en tant que fermiers, pères et membres actifs de leur communauté. Ce contraste saisissant témoigne d’un peuple profondément enraciné dans ses traditions, malgré les sacrifices et les dangers inhérents à leur fonction.
Considéré comme une opportunité pour échapper à la pauvreté, ce corps d’élite attire chaque année des milliers de Népalais prêts à relever l’exigeant processus de sélection pour devenir Gurkhas.